MICOLI

FRUSTRATION GRANDEUR NATURE
Par Cédric ROUQUETTE - l´Équipe

Lille, bien organisé mais faible dans l'utilisation du ballon, a été battu à la toute dernière seconde par Benfica (1-0), sur une tête de Miccoli.

GROUPE D : Benfica (POR) - LILLE (FRA) : 1-0

Lille a vécu mercredi au stade de la Luz ce qu'avait enduré Monaco il y a un mois au tour préliminaire contre le Betis Séville : une défaite infiniment cruelle, concédée à la toute dernière seconde en terre ibérique. Le Benfica a pris la tête du groupe D grâce à une tête gagnante de Miccoli, le joueur lisboète le plus remuant, qui a transformé un 0-0 encourageant pour le LOSC en un revers qui laisse beaucoup d'amertume, et qui rend déjà très importante la venue de Villarreal au Stade de France dans deux semaines. Claude Puel a immédiatement dédramatisé ce résultat en parlant de « match d'apprentissage ». Il en faudra davantage pour consoler ses joueurs, pas très loin de la vérité au vu du déroulement du match, solidaires et efficaces dans la récupération, mais rarement justes dans les choix qui suivirent. Il y avait pourtant la place.

Les Nordistes n'avaient plus de carburant dans le moteur quand ils ont encaissé l'unique but du match. Leur pressing courageux et leur défense sans grande faille ont eu le mérite de leur confirmer qu'ils avaient le niveau pour envisager de lutter pour la deuxième place. Mais ces efforts leur ont fait perdre la lucidité dont ils auraient eu besoin pour négocier leurs ballons ratissés. Plus que le coup franc de Dernis (21e), l'échec de Moussilou (25e) ou la reprise dangereuse de Debuchy (61e), c'est la faible durée de conservation du ballon qui peut décevoir les vice-champions de France, surtout face à une équipe loin de l'état de grâce. « Nous n'avons pas assez tenu le ballon en première période, a confirmé Claude Puel sur Canal+. Nous y avons perdu beaucoup d'énergie et accusé le coup physiquement. On l'a payé en fin de match. Nous étions tous fatigués. »

Le Benfica n'a cependant pas volé sa première victoire de la saison. En trouvant la barre de Sylva sur une reprise très pure (9e), Miccoli s'était déjà procuré la plus belle occasion du match. L'ex-joueur de la Juventus fut un poison tout au long des débats. Il s'est tenu plus d'une fois la tête entre les deux mains après un échec frustrant (23e, 38e). En fin de match, Lille s'étant recroquevillé dans son camp, Nelson (71e) et Karagounis (82e) échouaient à leur tour de peu devant le gardien sénégalais de Lille.

(L´Equipe)




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