1.6.05

FOI ASSIM



"Histórias maravilhosas nunca são disparatadas"




O "le monde" viu assim o 29 de Maio:

"En 1992, le référendum sur Maastricht avait révélé l'existence de deux France. L'une, riche et urbaine, en faveur du oui à la monnaie unique. L'autre, rurale et ouvrière, pour le non.
En 2005, ce clivage persiste. Les grandes villes françaises, Paris, Lyon, Bordeaux, Strasbourg ont plutôt voté en faveur du oui, à l'exception notable de Marseille mais aussi de Nice, Lille ou Le Havre. Tandis que les départements les plus ruraux et ouvriers, comme le Pas-de-Calais, la Somme ou l'Aude, s'ancraient solidement dans le non.

Mais le ralliement majoritaire à un vote protestataire s'accompagne d'un nouveau phénomène, qui est aussi un enjeu pour l'ensemble des partis de gouvernement : la forte défiance des jeunes générations.
Comme en 1992, les plus de 65 ans ont voté oui, dimanche. Mais toutes les autres tranches d'âge de la population ont voté non. Le traité a ainsi été rejeté par 59 % des Français ayant entre 18 et 24 ans, mais aussi, dans la même proportion, chez les 25-34 ans. C'est pourtant chez les 35-49 ans que le non atteint son plus haut niveau (65 %). Il y a treize ans, cette génération-là, alors âgée de 22 à 36 ans, avait voté à 52 % pour Maastricht.

Au fond, tout s'est passé dimanche comme si l'irritation des Français avait trouvé un nouvel exutoire. Depuis plus de quinze ans, elle s'exprimait dans l'abstention. Puis, ces dernières années, dans le vote aux extrêmes. Cette fois, les Français ont choisi de voter très largement.

Mais ils ont préféré prendre le risque de dire non à l'Europe plutôt que de laisser croire qu'ils adhèrent encore à ce système politique français qui les exaspère."


bvta